Juridiquement, une Scop (Société coopérative et participative) est une société coopérative dont les salariés sont les associés majoritaires, et où le pouvoir s’exerce démocratiquement. 200 a fait ce choix de cette transformation au printemps 2023. La société éditrice du magazine appartient en totalité à ses quatre salariés.

Une Scop est une forme juridique, mais c’est aussi un état d’esprit. Les salariés détiennent au moins 51 % du capital social et 65 % des droits de vote. Pour Foutrement Large Editions, qui édite 200,  c’est 100 % et… 100 %.

Chaque salarié associé dispose d’une voix, quel que soit son statut, son ancienneté, et le montant du capital investi. Les informations liées à la vie de l’entreprise circulent en toute transparence et les décisions stratégiques sont l’expression du plus grand nombre. Le ou la dirigeant(e) est élu(e) par les salariés associés. Lorsqu’il faut prendre une décision importante, et si un consensus n’est pas établi, on procède à un vote.

200 a fait le choix de la Scop pour plusieurs raisons.
D’abord, assurer et sécuriser l’indépendance absolue du magazine. Nous ne pouvons être ni vendus, ni achetés contre notre gré. Aucune prise de participation financière ne peut nous influencer. Elles ne sont pas interdites, mais elles ne peuvent être que minoritaires, dans le capital et dans les droits de vote.
Le choix de la Scop aussi une question de pérennité : la société est détenue collectivement. Elle ne dépend pas des besoins ou des nécessités d’un propriétaire unique.
Enfin, ce choix est une affirmation. La société qui édite 200 est bien une société commerciale, au sens commun : elle a besoin pour vivre et se développer d’un équilibre financier, dont l’équipe est assez fier. Mais sa mission principale n’est pas la création de profits et de bénéfices (qui sont obligatoirement réinvestis, puis distribués) : sa mission, c’est d’éditer le plus beau (et le plus modeste) de tous les magazines de vélo. Merci à tous nos lecteurs de nous y aider.